Les femmes ont de tout temps émigré, parfois seules comme les Espagnoles dans les années 1950. Le plus souvent, elles ont accompagné leur conjoint dans l’exil et, depuis l’arrêt de l’immigration de travail en 1974, elles les ont rejoints, dans le cadre du regroupement familial. Cette question des migrations de femmes est restée une réalité peu connue en France, comme dans la plupart des pays occidentaux.
L’image de l’homme seul, migrant pour des raisons économiques ou politiques, est restée prégnante dans les représentations de l’immigration et elle a fait, jusqu’il y a peu de temps encore, de la migration féminine un phénomène marginal ou de second rang. Bien qu’aujourd’hui les femmes et les minorités de genre représentent la moitié des personnes exilées, elles sont confrontées à des stéréotypes, à des représentations caricaturées et sont invisibilisées dans les politiques migratoires. Pourtant ce sont les personnes qui font le plus face à des risques aggravés d’exploitation, de trafic humain et de violences sexuelles. Par ailleurs, la précarité économique limite l’accès au titre de séjour, favorisant la dépendance au conjoint et à l’employeur.
Instagram : spectomedia
Twitter : specto_media
Linkedin : Specto Média